Vie municipale
Bottin des toponymes officialisésLa Ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot remercie chaleureusement la Société d’histoire et de généalogie de l’Île Perrot (SHGIP), sous la direction de madame Lise Chartier, pour la révision du bottin des toponymes officialisés sur son territoire. En mars 2016, les membres du conseil de ville ont résolu unanimement d’adopter le bottin partiel des toponymes officialisés de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot et d’autoriser que ce document soit reconnu comme officiel dans les publications de la Ville et sur son site Web.
En 2017, la Ville a octroyé une subvention à la SHGIP pour terminer la révision du bottin de toponymes. Après plus de 525 heures de travail, la SHGIP a présenté le résultat de ses recherches à l’automne 2017. En février 2018, le conseil a adopté par voie de résolution la 2e partie du bottin des toponymes officialisés de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot et a autorisé que ce document soit reconnu comme officiel dans les publications de la Ville et sur son site Web!
Rue Adrien-D’Anjou (1922-1987)
Adrien D’Anjou fut le premier garagiste de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot dont le commerce était situé au 1159 boulevard Perrot. En 1968, il ajouta sur le boulevard Don-Quichotte (non pavé à l’époque), un autre garage qui fut agrandi en 1977 auquel il annexa un dépanneur. Adrien D’Anjou fut aussi le premier transporteur scolaire dans l’île Perrot. Dès 1952, il offrit un service de transport aux enfants demeurant dans le nord-est de la municipalité qui fréquentaient l’école de rang située à proximité de la 101e avenue dans la Grande Anse. La rue qui porte son nom est située au bout de la terre familiale qui, avant 2005, portait le numéro cadastral 254.
Rue Alain-Grandbois (1900-1975)
Alain Grandbois est considéré comme le premier grand poète moderne du Québec. Originaire de Saint-Casimir, il obtient sa licence en droit de l’Université Laval de Québec en 1924. Il voyage un peu partout autour du monde de 1918 à 1939 et partage les espoirs et les interrogations de l’homme contemporain par son écriture. Son œuvre tourne autour de deux thèmes qui s’appuient mutuellement : explorer le monde et comprendre le destin humain. Son style et ses thèmes ont une profondeur et une ampleur jusque-là inconnues au Québec. Dans quatre de ses œuvres, entre autres, on découvre le face à face avec le destin, qui se présente sous des formes variées (aventure, gloire, amour, liberté, mort).
Rue Alexis-Trottier (1688-1769)
Beau-frère de la seigneuresse Françoise Cuillerier, Alexis Trottier dit Desruisseaux (né à Batiscan en 1688 et décédé à Détroit en 1769) était capitaine de milice au fort Détroit. Après le décès de son mari Joseph Trottier exécuteur testamentaire de ses parents, la veuve Cuillerier dut remettre à Alexis, devenu majeur, sa part d’héritage. À court de liquidités, elle lui concède en 1716 la pointe du Domaine, les îles Sainte-Geneviève et la moitié des terres de la Grande Anse, sur 30 arpents de profondeur. L’année suivante, pour le remercier des services qu’il lui a rendus après la mort de son mari, Cuillerier ajoute à ce fief une bande de terre de 20 arpents de profondeur au nord de l’île à partir du ruisseau du Domaine jusqu’à la limite du fief Brucy. Ce fief demeure dans la famille d’Alexis Trottier jusqu’au décès de sa seconde épouse à Détroit en 1777. Pour récupérer des sommes qui lui sont dues, en 1790, le seigneur Thomas Dennis réunit à la seigneurie le fief Alexis devenu la propriété de Valentin Moreau, petit-neveu par alliance d’Alexis Trottier.
Rue Alfred-DesRochers (1901-1978)
Alfred DesRochers, journaliste, traducteur, poète et critique, a vu le jour à Saint-Élie d’Orford en Estrie. En tant que poète et critique, DesRochers est une personnalité importante de la littérature québécoise entre les deux guerres. On le qualifie de poète du terroir, car sa poésie traduit l’amour qu’il a pour la nature québécoise et pour l’utilisation d’un langage qui traduit le vécu des gens. Ces premières œuvres présentent un poète novateur qui va au-delà du régionalisme de cette époque. Inspiré par le romantisme français et par la grandeur de l’Amérique du Nord, DesRochers adopte le point de vue réaliste, ainsi que le style de la versification traditionnelle. Il est le père de l’auteure, comédienne, humoriste et chanteuse, Clémence Desrochers.
Rue Alfred-Grefford (1916-1983)
Après une carrière militaire dans l’Armée canadienne de 1941 à 1945, Alfred Grefford a travaillé pour la compagnie Northern Electric durant plus de 30 ans ; il y fut président du syndicat durant plusieurs années. À sa retraite, il a œuvré à titre de secrétaire du député fédéral du comté de Vaudreuil-Soulanges, M. Harold Thomas Herbert, de 1976 à 1983. Très engagé dans sa communauté, il fut président du Comité des loisirs de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot. Élu commissaire à la Municipalité scolaire de l’île Perrot de 1954 à 1968, il en présida les destinées de juin 1962 à juin 1965. Cette commission scolaire couvrait alors le territoire de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot dont il fut maire de 1965 à 1969, période au cours de laquelle il fit approuver par référendum le réseau d’aqueduc, ouvrant ainsi la voie au développement immobilier dans la municipalité. M. Grefford est inhumé dans l’ancien cimetière de l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot.
Rue Alfred-Laliberté (1878-1953)
Né à Sainte-Élisabeth-de-Warwick, Alfred Laliberté était sculpteur, mémorialiste et peintre. Il est l’auteur de plusieurs monuments publics, dont la statue de Dollar des Ormeaux (1920) au parc La Fontaine et le monument aux Patriotes (1926), au Pied-du-Courant à Montréal. En 1902, il part étudier à l’École des beaux-arts de Paris. En 1907, il est nommé professeur au Conseil des arts et manufactures (CAM) de Montréal. Son œuvre compte environ 925 bronzes, marbres, plâtres et statues de bois et quelque 500 toiles de moindre intérêt. Influencée par différentes sources, son œuvre laisse paraître l’idéologie nationaliste et conventionnelle de ses contemporains québécois qui sont à la fois très fiers de leur histoire nationale et très attachés à leur pays.
Rue Alfred-Pellan (1906-1988)
Natif de Québec, Alfred Pellan est l’une des figures dominantes et presque légendaires de l’art moderne au Québec; il a beaucoup contribué à libérer l’art du Québec de son conservatisme. Il a obtenu la première bourse d’études en peinture à Paris offerte par le Gouvernement du Québec. Il s’installe à Montréal lorsque la Deuxième Guerre mondiale l’oblige à quitter Paris. Il fut professeur de peinture à l’École des Beaux-Arts de Montréal de 1943 à 1952. Ses œuvres seront louangées dans les années 1940, mais son art cubiste et surréaliste est alors considéré trop d’avant-garde à cette époque. Titulaire de la médaille des Arts connexes de l’Institut royal d’architecture du Canada en 1983 et du prix Paul-Émile-Borduas en 1984, il a aussi été reçu compagnon de l’Ordre du Canada en 1967 et officier de l’Ordre national du Québec en 1985.
Place Anne-Hébert (1916-2000)
Poète, dramaturge et romancière, Anne Hébert naquit à Sainte-Catherine-de-Fossambault dans la région de Québec. Elle consacra sa vie à l’écriture. Sa poésie et sa prose ont servi de modèles à de nombreux écrivains. Marquée par la mort de son cousin et ami Hector de Saint-Denys-Garneau (1912-1943), également poète, elle s’isole et se sent poussée à une révolte ouverte comme en témoignent certaines de ses œuvres. Elle a grandi, étudié et vécu à Québec. Récipiendaire d’une bourse en 1967, elle quitte le Québec pour Paris avant de revenir au Québec 30 ans plus tard. Son œuvre la plus connue est sans doute Kamouraska publiée en 1970. Très prolifique, elle a écrit neuf romans, six recueils de pensées, deux nouvelles, quatre pièces de théâtre et huit scénarios. Elle a reçu 19 prix littéraires et récompenses.
Rue Antoine-De La Fresnaye (1644-1684)
Antoine de la Fresnaye, sieur de Brucy, était lieutenant au régiment d’Auvergne, enseigne de la Colonelle au régiment de Carignan-Salières. Il arrive au Canada avec les troupes de Tracy en 1665 et achète deux ans plus tard la commission d’enseigne d’une compagnie du régiment de Carignan. En 1670, le gouverneur de Montréal François-Marie Perrot en fait son lieutenant et lui confie la gestion d’un poste de traite établi dans l’île Perrot. Malgré des démêlés avec Frontenac et un emprisonnement, Brucy gère un important magasin situé dans l’île Perrot, non loin des rapides de Sainte-Anne-de-Bellevue, un autre plus petit situé à Sainte-Anne-de-Bellevue et un troisième à Montréal. En 1676, Perrot lui concède un fief de 6 arpents sur 30 faisant aujourd’hui partie de la ville de L’Île-Perrot. Marié à Hélène Picoté de Bélestre, Brucy est père de cinq enfants.
Rue de L’Arche
L’Arche fut la demeure du lieutenant-colonel Roger Maillet, fondateur du Petit Journal et de Photo-Journal. Ce manoir était situé sur un vaste terrain à l’ouest du boulevard Saint-Joseph, non loin du moulin à vent de Dorion que M. Maillet avait fait reconstituer près du boulevard Perrot. L’Arche fut pendant plus d’un quart de siècle le rendez-vous d’écrivains, d’artistes, d’hommes politiques et de journalistes. En 1935, M. Maillet avait acheté de la succession McNabb un lot sur lequel il y avait une maison de pierres. Il fit ajouter plusieurs rallonges d’une pierre semblable ; l’édifice finit par atteindre 210 pieds de longueur sur 70 de largeur (64 m sur 21 m). Cette demeure tenait à la fois du musée, de la galerie d’art, de la bibliothèque et de lieu de rendez-vous gastronomique. L’une des extrémités de la maison se terminait par une « chapelle » sur laquelle reposait une cloche provenant d’une locomotive du CN. Le nom « L’Arche » évoque le cercle littéraire qu’avaient fondé en 1913 Roger Maillet et Jean Chauvin face au vieux palais de justice de Montréal. M. Maillet est décédé en 1960. L’Arche fut entièrement détruite par un incendie cinq ans plus tard.
Rue Arthur-Larivière (1907-1974)
Messager pour le compte de la Banque Royale jusqu’à sa retraite, Arthur Larivière était un villégiateur durant la belle saison à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot au début des années 1940. Lorsqu’il s’établit au 32 rue Auclair, il devient le troisième résidant permanent du secteur « Petit Lachine », quartier qui est devenu le « Village-sur-le-Lac », à l’ouest de l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal. En 1974, année où il devient résidant permanent, il décède, victime d’un tragique accident survenu lors de la construction des infrastructures d’aqueduc et d’égout sur la rue Auclair.
Rue Asselin (1912-2003)
Vers les années 1920, un sentier donnait accès à cet endroit à une « glacière » où étaient entreposées des réserves de glace que les fermiers découpaient durant l’hiver sur le lac Saint-Louis. Ce n’est qu’au début du développement du secteur de la Pointe-du-Domaine vers 1950 que le sentier élargi et mieux entretenu prit le nom de famille du propriétaire du lot situé tout au bout devant le lac Saint-Louis, M. Fernand Asselin. Celui-ci était un important entrepreneur en construction et propriétaire immobilier de Verdun qui y possédait au bout de la rue une maison qualifiée d’imposante à l’époque. Connu comme « constructeur d’églises », il a, selon le Conseil du patrimoine religieux du Québec, dirigé en 1953 les travaux de construction de l’église Saint-Maxime de Léry. Né en 1912, M. Asselin est décédé en 2003.
Rue Auclair (1866-1946)
Orphelin de père à sa naissance, l’abbé Élie-Joseph Auclair naît à Montréal en 1866. Fils de feu l’avocat Élie Auclair et de Caroline Leclerc, il est recueilli par son oncle, le curé Magloire Auclair de la paroisse Saint-Jean-Baptiste. Après ses études au Collège de Montréal et au Séminaire de Sainte-Thérèse, il est ordonné prêtre le 15 août 1891. Étudiant à Rome, puis à Paris, il revient avec des doctorats en théologie et en droit canonique. En 1922, il quitte définitivement l’archevêché de Montréal et réside chez son beau-frère Avial Gareau à Saint-Polycarpe où il poursuit sa vie d’écrivain, de prédicateur et de conférencier. Ses travaux portent sur plusieurs sujets, dont L’histoire des Cèdres (1927) et L’histoire de Châteauguay (1935). L’abbé Auclair n’a cessé jusqu’à sa mort de poursuivre ses recherches et de rédiger plusieurs essais portant sur l’histoire et la société.
Rue Auguste-Brossoit (1895-1986)
Courageux et persévérant, Auguste Broissoit était un homme aux multiples métiers dont le plus connu était celui de marchand de glace. Il a été chef de police à Ville Saint-Pierre, puis garagiste et mécanicien en diésel chez Kingsway Transport dont il fut retraité. Dès le début des années 1950, il a résidé sur la 4e Avenue (qui deviendra la rue Auguste-Brossoit) dans le quartier Village-sur-le-Lac. En janvier 1953, il a été élu conseiller municipal de la ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot.
Rue Aumais (1777-1832)
Le nom de Joseph Aumais dit Dumais apparaît pour la première fois dans l’île Perrot en 1810 au baptême de sa fille Marguerite puis en 1811, comme propriétaire d’un lot à la Pointe-du-Moulin qu’il vend la même année à un confrère voyageur. Il exerce d’abord le métier de laboureur, puis de voyageur. Époux de Josephte Vinette dit Larente, il élève sa famille à Pointe-Claire. En 1844, à l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal, son fils aîné Joseph épouse Rosalie Daoust, veuve de Jean-Baptiste Darpentigny. Le couple vit dans l’anse au Sable et acquiert quelques terres dans l’île Perrot. En 1863, Bellarmin Aumais, cousin de Joseph se marie avec Christine Lalonde à Sainte-Anne-de-Bellevue. À la même époque, le couple Aumais-Lalonde fait l’acquisition dans la Grande Anse d’un lot voisin de celui que possède leur cousin Joseph. Y vivent encore plusieurs descendants de cette famille.
Rue du Belvédère, Est et Ouest
Le nom de cette rue est inspiré du relief du lieu. En effet, un belvédère se définit comme une plateforme d’où la vue est étendue. La rue Belvédère est située sur un haut plateau offrant une vue en plongée sur le lac Saint-Louis. Elle a la forme de deux croissants, à l’est et à l’ouest de la 146e avenue. Bien que surélevée par rapport au niveau de l’eau, la rue Belvédère a ceci de particulier qu’elle permet à ses résidents de profiter d’un droit de passage pour accéder à la rive.
Rue Boischatel
Cette rue prolonge à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot la rue Boischatel de Ville de L’Île-Perrot.
Rue Calixa-Lavallée (1842-1891)
Beauceron d’origine, il fait ses études académiques au Séminaire de Saint-Hyacinthe. Dès son jeune âge, son père lui enseigne le piano, le violon, l’orgue et le cornet à pistons. À l’âge de 13 ans, il se rend à Montréal pour étudier le piano. À 15 ans, il donne déjà des spectacles aux États-Unis, en Amérique du Sud, aux Antilles et au Mexique. Il est blessé à une jambe en participant comme combattant durant la guerre de Sécession. À 21 ans, il s’établit à Verchères au Québec pour retourner se marier aux États-Unis deux ans plus tard. Il s’établit ensuite à Paris et revient au Québec à 33 ans. Il compose plusieurs cantates, préside l’Académie de musique du Québec et essuie un refus du Gouvernement du Québec pour ouvrir un conservatoire. Il compose la musique de l’hymne national « Ô Canada » en 1880. Sa carrière a par la suite été davantage reconnue aux États-Unis jusqu’à ce qu’il décède d’une laryngite tuberculeuse.
Rue Carrière (1893-1958)
L’abbé Valérien Carrière est originaire de Valleyfield. Après des études classiques au Collège de l’endroit, il s’inscrit au Grand Séminaire de Montréal. Ordonné prêtre en 1917, il devient secrétaire de Mgr Émard, puis occupe successivement les cures de Sainte-Martine, Bellerive, Saint-Timothée, Saint-Urbain et Pointe-Fortune. Victime d’un accident, il est amputé de la jambe droite en 1932. Dix ans plus tard, il est nommé curé de la paroisse Sainte-Jeanne-de-Chantal de l’île Perrot où il s’impose comme un pasteur très actif jusqu’à son décès subit en 1958. Il est l’auteur d’une monographie publiée en 1949 « Histoire de l’Île Perrot. De 1662 à nos jours ». En 1951, il fait aménager le cimetière de la Falaise à la manière des vignobles en palier de la France qu’il a visités à plusieurs reprises. En 1953, avec la collaboration de l’entrepreneur Gest et du lieutenant-colonel Roger Maillet, il supervise la construction de la chapelle du Souvenir, une reconstitution de la première chapelle de l’île Perrot érigée en 1740 à la pointe du Moulin.
Boulevard Caza (1896-1976)
Mgr Thomas-Percival Caza est né à Saint-Anicet. Après des études au Collège de Valleyfield et au Séminaire Sainte-Thérèse, il poursuit sa formation en théologie au Grand Séminaire de Montréal. Ordonné prêtre en 1922, il obtient son doctorat en philosophie à Rome. Il enseigne au Séminaire Sainte-Thérèse dont il devient supérieur en 1945. Trois ans plus tard, il est nommé évêque auxiliaire de Mgr Joseph-Albert Langlois, à Valleyfield. En 1966, il est promu évêque du même diocèse où il demeure en poste jusqu’à sa nomination comme évêque titulaire de Rotario en 1969. Il se retire ensuite chez les pères de la Fraternité sacerdotale à Léry jusqu’à son décès.
Rue Charles-Le Moyne (1616-1685)
Charles Le Moyne de Longueuil et de Châteauguay est un soldat, interprète, négociant et seigneur. Il est né en Dieppe et décédé à Montréal. Il consacre la majeure partie de sa vie à la défense de la colonie contre les attaques des Iroquois. En 1684, il achète la seigneurie du gouverneur de Montréal, François-Marie Perrot muté en Acadie. Père de 14 enfants dont la plupart de ses 12 fils sont connus pour leurs exploits militaires, il était à son décès l’un des plus riches citoyens de Montréal. La succession de Charles Le Moyne vendit la seigneurie de l’île Perrot à Joseph Trottier dit Desruisseaux en 1703.
Rue Clarence-Gagnon (1881-1942)
Montréalais d’origine, Clarence Gagnon, peintre et graveur, a été l’élève de William Brymner à l’École de l’Art Association of Montreal après ses études à l’école du Plateau de Montréal. Il commence à peindre de façon autonome dans Charlevoix vers 1900. Un mécène (James Morgan) lui permet alors d’aller étudier à l’Académie Julian à Paris. Par la suite, il adapte les techniques impressionnistes à la lumière et aux couleurs du paysage québécois, tout en s’enracinant à Baie-Saint-Paul. De 1922 à 1936, il séjourne souvent en Europe où il produit un grand nombre d’œuvres. Plusieurs des ouvrages qu’il illustre connaissent un franc succès, en particulier le roman Maria Chapdelaine paru en 1933. Il a été membre de la Société royale du Canada et a été reçu à l’Académie royale des arts du Canada (ARAC). En 1974, les Postes canadiennes reproduisent sur un timbre un paysage de Noël de Clarence Gagnon.
Chemin Cousineau
Ce chemin établi sur le lot no 7 du cadastre de 1817 doit son nom à Joseph Cousineau (1782 – nd) qui en fut propriétaire à partir de 1829. Ce dénommé Cousineau fut notamment forgeron, homme d’affaires et exploitant d’une fabrique de potasse qui, à l’époque, était située à proximité de l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal, à peu près à l’emplacement actuel de l’école Notre-Dame-de-la-Garde. La vente en 1989 d’une partie du lot original à un promoteur immobilier permit l’agrandissement du Club de golf Atlantide en 1993. Privatisé, le chemin Cousineau donne accès à des résidences et terrains appartenant encore à des descendants de Joseph Cousineau.
Rue Daoust
Les frères Charles (1701-1772) et Louis Daoust (1712-1766), fils de Guillaume Daoust et de Madeleine Lalonde, ainsi que leur neveu Guillaume, ont été les premiers ancêtres d’une nombreuse descendance qui s’est établie et a vécu dans l’île Perrot depuis le début du XVIIIe siècle. En 1723, Charles Daoust se fait concéder par la seigneuresse Françoise Cuillerier un lot de 3 arpents sur 20 au sud de l’île. En 1730, il achète la terre voisine. Neuf ans plus tard, son neveu Guillaume devient propriétaire du lot adjacent, près de l’actuelle jetée Anne-Hébert. Habitera sur ces terres une longue lignée de Daoust jusqu’à ce jour. En 1742, Louis, frère de Charles, s’installe au nord de l’île sur une terre qui longe le côté ouest du boulevard Saint-Joseph. C’est sur une partie de ce lot située près de la rivière des Outaouais que le lieutenant-colonel Maillet possédait L’Arche et sur laquelle il a fait reconstituer le moulin à vent de Dorion qu’on peut voir lorsqu’on circule sur le boulevard Perrot.
Boulevard du Domaine
Ce boulevard ceinture le secteur de la Pointe-du-Domaine. En 1672, le gouverneur François-Marie Perrot établit son domaine seigneurial dans la Grande Anse, devant le lac Saint-Louis, là où les terres sont plus fertiles. Les voyageurs qui arrivaient de Lachine ou de Pointe-Claire en longeant la rive nord du lac Saint-Louis apercevaient d’abord les îles Sainte-Geneviève (Dowker, Madore et Daoust) puis la « pointe » du domaine de Perrot. À l’origine, cette pointe était un lieu assez inhospitalier que les premiers habitants qualifiaient de presqu’île quand le ruisseau qui se trouve à l’entrée de la pointe la séparait de l’île. Au printemps, les eaux envahissaient ce secteur couvert d’arbres, de rochers et d’étangs. Vers les années 1940, les premiers villégiateurs ont défriché un sentier pour accéder à leurs chalets. Par la suite, ils y ont effectué des travaux de remblayage sur les rives afin de protéger leurs habitations des inondations saisonnières. Aplani et bitumé, le chemin est devenu le boulevard du Domaine.
Boulevard Don-Quichotte
La route provinciale qui traverse l’île Perrot d’ouest en est, de l’autoroute 720 jusqu’au parc historique de la Pointe-du-Moulin, fut inaugurée en 1963. Elle tient son nom du héros du roman de Michel de Cervantes, Don Quichotte de la Manche, publié à Madrid en 1605. Le nom de ce boulevard lui a été attribué en lien avec le moulin à vent qui se trouve à l’extrémité est de l’île Perrot. Ce moulin a été construit en 1707 et 1708 par le maître maçon Jean Mars et le maître charpentier Léonard Paillé dit Pailleur pour le compte du seigneur Joseph Trottier dit Desruisseaux.
Rue Doris-Lussier (1918-1993)
Doris Lussier a vu le jour à Fontainebleau en Estrie. Il est connu comme ayant été un avocat, un écrivain, un humoriste et un homme engagé politiquement. Il fut d’ailleurs professeur de sciences politiques à l’Académie de Québec. Le public retient davantage le personnage humoristique qu’il incarnait sous le nom de Père Gédéon dans la série télévisée « La famille Plouffe ». Outre son côté artistique, Doris Lussier s’est fait connaître par son implication dans le mouvement souverainiste du Parti Québécois dans les années 1970 et 1980 auprès de René Lévesque. C’est d’ailleurs lui qui présente à la foule René Lévesque, nouvellement élu lors de la première prise de pouvoir du Parti québécois en 1976. Doris Lussier se présenta sous cette bannière dans le comté de Matapédia. Un cancer généralisé l’emporta le 28 octobre 1993.
Rue de l’Église
À compter de 1774, la rue de l’Église était un chemin emprunté par les paroissiens pour atteindre l’entrée principale de l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal, tout juste érigée sur un promontoire devant le fleuve Saint-Laurent. Vers 1800, quelques rentiers s’établissent à proximité de l’église, ce qui marque le début du village. Peu à peu, le chemin incite de nouveaux résidents à s’installer au bord de l’eau. Comme la fréquence des voyages entre l’île Perrot et Beauharnois augmente, les habitants aménagent un quai au bas de la côte de l’église et, pour s’y rendre, empruntent le chemin de l’église qui est entretenu toute l’année. Finalement, en 1865, le conseil municipal établit par règlement le « chemin de la côte de l’Église entre le chemin du Roy et le quai, borné d’un côté par le terrain de l’église et de l’autre par François Toupin ». La municipalité dédommage Toupin pour la bande de terre de 30 pieds prise à même son lot jusqu’en bas de la côte et qui devient un chemin public : la rue de l’Église.
Rue Émile-Nelligan (1879-1941)
Émile Nelligan est un remarquable poète romantique, parnassien et symboliste de la fin du XIXe siècle. Il passe pratiquement toute sa vie à Montréal. Il fréquente l’école Olier, le Mont-Saint-Louis, le Petit Séminaire de Montréal et le collège Sainte-Marie. Doué d’un talent précoce, Il publie son premier poème alors qu’il n’a que 16 ans, soit deux ans avant d’être admis en 1897 à l’École littéraire de Montréal. Sa renommée légendaire provient surtout de deux de ses 170 poèmes, sonnets, rondeaux, chansons et poèmes en prose, « La romance du vin » et « Le Vaisseau d’or ». En août 1899, épuisé, malade et au bord de la folie, Nelligan est emmené à la retraite Saint-Benoît. En 1925, il est transféré à l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu (aujourd’hui appelé hôpital Louis-Hippolyte-Lafontaine) où il y demeura jusqu’à sa mort.
Rue Estelle-Mauffette (1904-1984)
Descendante des familles Mauffette de L’Île-Perrot, Estelle Mauffette a passé pendant plusieurs étés les plus beaux jours de son enfance au chalet de ses parents situé à la « baie de la Sucrerie ». Après des études d’art dramatique, l’artiste tient plusieurs rôles dans les radios théâtres de la Société Radio-Canada. Elle sera la première Donalda de l’émission « Un homme et son péché » de Claude-Henri Grignon. Elle fait aussi carrière de « diseuse » et écrit les paroles de quelques chansons mises en musique par Hector Gratton. Elle a habité à Vaudreuil-Dorion durant les dernières années de sa vie décédant d’une thrombose cérébrale. Elle était la sœur de l’acteur, poète et animateur de radio Guy Mauffette.
Rue Étienne-Trudeau (1641-1712)
Étienne Truteau ou Trudeau est né à La Rochelle en France et est décédé à Montréal. Il est venu en Nouvelle-France en 1659 à la suite d’un engagement de trois ans comme charpentier pour les Sulpiciens à Montréal. Puis il décide de demeurer au pays et se fait concéder une terre dans la seigneurie de l’Île-de-Montréal. En 1675, Étienne Trudeau a construit une maison pour le gouverneur de Montréal François-Marie Perrot, seigneur de l’île Perrot. Antoine De La Fresnaye lui confia la construction de son poste de traite par contrat du 2 janvier 1675 devant le notaire Bénigne Basset. Du côté paternel, l’ancien premier ministre du Canada Pierre-Elliott Trudeau (il ajoutera Elliott à son nom, parfois avec un trait d’union, dans les années 1930) était un descendant d’Étienne Truteau (Trudeau).
Croissant Fernande-Létourneau (1910-1988)
Secrétaire du propriétaire du Petit Journal, le lieutenant-colonel Roger Maillet, Fernande Létourneau est en 1954 directrice et cofondatrice du Musée historique de l’île Perrot, l’ancêtre du Musée régional de Vaudreuil-Soulanges. En novembre 1963, elle achète le lot no 1 (actuel parc historique de la Pointe-du-Moulin) de la Windmill Point Fin, Fur & Feather Club dont elle revend la moitié à Lucien Thériault, réalisateur à Radio-Canada et identifié pour l’occasion comme agent d’immeubles de Dorion. Le Gouvernement du Canada acquiert le lot en 1972 et l’échange avec le Gouvernement du Québec en 1973.
Rue Forest
Le 15 novembre 2012, la Commission de toponymie du Québec a officialisé le changement du nom de la rue Antoine-Hénault pour celui de Forest lors du prolongement de cette rue qui rejoint la rue Forest aux limites de la ville de Pincourt. L’odonyme « Forest » a été reconnu par la CTQ le 25 janvier 1996. Le changement de nom décrété par la ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot avait pour but d’uniformiser et simplifier la toponymie pour les résidents du lieu. La rue Forest donne accès au parc industriel de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot par le boulevard Don-Quichotte.
Rue François-Rapin (1868-1901)
Originaire de Saint-Timothée, François-Xavier-Aldéric Rapin s’est fait connaître comme peintre de genre, paysagiste, décorateur, dessinateur et portraitiste. En 1891, il poursuivit pendant un an ses études à l’École des beaux-arts de Paris. Rapin se maria en 1893. Il fut professeur de dessin au Conseil des arts et manufactures de Montréal en 1893-1894 et à l’Académie Saint-Jean-Baptiste en 1894-1895. Par la suite, il enseigna le dessin et la peinture à Marieville. Il est l’auteur d’un Autoportrait et de La Communiante, œuvre reproduite dans Le Monde illustré (Montréal) du 28 avril 1900. Des sources anciennes mentionnent également de lui Le Défrichement. Admis à l’Hôtel-Dieu de Montréal en avril 1901, Rapin y mourut un mois plus tard et fut inhumé le 20 mai dans son village natal.
Rue Françoise-Cuillerier (1684-1752)
Françoise Cuillerier épouse Joseph Trottier dit Desruisseaux à Lachine en 1700. Le couple a 4 enfants : Marie-Josèphe, Marianne, Françoise et Joseph-Athanase. Après le décès de Trottier au temps des fêtes 1713, elle hérite avec ses enfants de la seigneurie de l’île Perrot. En 1718, elle épouse Jean Quenet (1647-1733) marchand, chapelier et contrôleur des fermes du roi. Durant son règne, entre 1716 et 1750, Françoise Cuillerier concède ou vend 90 lots à des censitaires, dont une majorité en avril, mai et juin 1742, après avoir fait arpenter la plus grande partie de l’île par Janvrin Dufresne. Cet arpentage donne à l’île la configuration actuelle de ses lots. Associée avec ses enfants et ses gendres dans le commerce de la fourrure, Françoise Cuillerier perd la seigneurie en 1750 à la suite d’une saisie pour dettes encourues par son gendre Marin Hurtubise auprès du marchand Courraud-Lacoste.
Rue Gabrielle-Roy (1909-1983)
Petite fille de pionniers québécois, elle est la benjamine d’une famille de onze enfants. En dépit d’une enfance marquée par une santé fragile, par les difficultés pécuniaires de sa famille et par la loi Thornton de 1916 qui abolit l’enseignement du français dans les écoles du Manitoba, elle fait de brillantes études à l’Académie Saint-Joseph et au Winnipeg Normal Institute, puis embrasse la carrière d’institutrice. De 1929 à 1937, ses expériences d’enseignement dans les villages manitobains nourriront généreusement son œuvre. Partagée entre la littérature et le théâtre, elle décide d’aller suivre des cours d’art dramatique en France et en Angleterre. Après deux ans d’essais infructueux, elle choisit alors la voie de l’écriture. En 1945, elle donne naissance à un premier grand roman urbain canadien « Bonheur d’occasion ». Elle est considérée comme un des plus grands écrivains contemporains de la condition humaine.
Rue Georges-Morris (1929-1986)
Entouré d’un côté par son frère, de l’autre côté par son neveu et, par un autre frère habitant dans la rue voisine, Georges Morris était, depuis la fin des années 1940, résidant de la rue Leduc dans le quartier « Petit Lachine » devenu aujourd’hui « Village-sur-le-Lac ». Travailleur à la compagnie Westinghouse qui a été son unique employeur, il était très impliqué comme bénévole dans toutes les activités communautaires de la ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot tant sportives, culturelles que religieuses. Il a succombé en 1986 à une crise cardiaque.
Rue Gérald-Godin (1938-1994)
Gérard Godin est un poète, romancier, journaliste et homme politique québécois. Journaliste au Nouvelliste de Trois-Rivières, recherchiste à Radio-Canada, directeur de l’information à Québec Presse, il est l’auteur de nombreux ouvrages littéraires sous forme de recueils poétiques et romans. Personnalité marquante de la crise d’octobre de 1970, il a subi avec ses amis écrivains une incarcération en vertu de la Loi sur les mesures de guerre décrétée au Québec par le gouvernement fédéral. Il a été le compagnon de Pauline Julien (voir rue Pauline-Julien). Durant sa vie politique entre 1976 et 1994, il a été titulaire des ministères de l’Immigration et des Communautés culturelles. On retient son implication pour l’adoption et la mise en application de la Charte de la langue française (loi 101). Il décède après une longue lutte contre le cancer.
Rue Hébert (1876-1916)
L’abbé Antonio-A. Hébert est né à Sainte-Martine-de-Châteauguay en 1876. Il fit ses études au collège de Rigaud et au grand séminaire de Montréal. Il fut ordonné prêtre par Mgr Émard en 1903. Professeur au séminaire de Valleyfield (1903-1904), puis étudiant au Collège canadien de Rome où il obtient ses doctorats en philosophie et théologie, il revient enseigner au séminaire de Valleyfield (1907-1915). Desservant de la paroisse Saint-Antoine-Abbé en 1915, il décède an décembre l’année suivante. L’abbé Hébert était un ami intime de Lionel Groulx.
Rue Hubert-Leduc (1934-1999)
Descendant de Pierre Leduc, une famille souche de l’île Perrot, Hubert Leduc était connu et apprécié de tous par son implication au plan municipal ainsi que par son bénévolat dans d’innombrables activités sportives et communautaires. Le Prix Hubert-Leduc, remis au bénévole s’étant le plus dévoué durant l’année, a été instauré par la ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot pour commémorer sa mémoire. Entre juillet 1963 et septembre 1999, par mandats entrecoupés totalisant 25 ans, il fut conseiller municipal; il est décédé en cours de mandat d’une crise cardiaque.
Rue Huot (1817-1897)
L’abbé Louis-Joseph Huot fut ordonné prêtre à Montréal le 21 décembre 1844. Cette même année, il fut nommé vicaire à Sainte-Élisabeth de Joliette, puis curé à Sainte-Jeanne-de-Chantal en 1848, à Sainte-Anne-de-Bellevue en 1852, à Saint-Édouard de Napierville en 1854, à Saint-Norbert de Berthier en 1856, puis, finalement, curé fondateur de Saint-Paul L’Ermite en 1859 où il décéda le 18 septembre 1897. On dit du curé Huot qu’il était un artiste. En 1848, à la demande de Mgr Bourget, il surveille les travaux de restauration à l’église Notre-Dame et à la chapelle Notre-Dame-de-Bon-Secours, à Montréal. En remerciements pour ce travail, les sulpiciens lui offrent la statue de Notre-Dame de la Garde qui fut intronisée en grande pompe, le 20 juin 1849, dans l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal. Cette statue est une œuvre d’art classée par le ministère des Affaires culturelles.
Rue Iberville (1661-1706)
Pierre Le Moyne d’Iberville tient son nom d’un fief que la famille de son père possédait près de Dieppe en Normandie. Né à Ville-Marie, il mourut à La Havane d’une maladie dont la nature n’a pas été révélée, mais qui pourrait être la fièvre jaune. Troisième fils de Charles LeMoyne et de Catherine Thierry dit Primot, il avait deux sœurs et 11 frères. Pierre fut soldat, capitaine de vaisseau, colonisateur, chevalier de Saint-Louis, aventurier, corsaire et trafiquant. Il se rendit célèbre en se rendant à la baie James où, en 1686, sous les ordres de Pierre de Troyes, il prit d’assaut et captura des postes de traite appartenant aux Anglais. Par la suite, il poursuivit sa chasse aux Anglais sur les rives de la baie d’Hudson ainsi qu’en Acadie et à Terre-Neuve. De retour en France en 1697, il eut comme mission d’explorer l’embouchure du Mississippi. Il fonda le premier établissement permanent de la Louisiane à Biloxi. En 1706, il dirigea une escadre de 12 vaisseaux pour attaquer les établissements anglais des Antilles et captura l’île de Nevis qui fut laissée en ruine. Cette malheureuse expédition occasionna la saisie de ses biens après sa mort.
Rue Jeanne-Pilon (1909-1989)
Marie-Jeanne-Cécile Pilon était la fille de Wilfrid Pilon, épicier, et d’Albina Lalonde. Connue pour son humour et sa dévotion à Notre-Dame de la Garde, Jeanne Pilon a été pendant plus de 50 ans une personnalité remarquable dans la vie de sa communauté. Fondé en 1899, le magasin général Pilon était situé au cœur du village de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot ; il a successivement hébergé une banque, un comptoir postal et un dépanneur où se rencontraient les résidants de l’île pour échanger les dernières nouvelles. Pendant plusieurs années, le magasin était situé dans le même édifice que l’hôtel de ville. Le dépanneur a aussi servi d’arrêt à l’autobus Montréal-Île Perrot au cours des années 1960. Jeanne Pilon et sa sœur Lucienne ont administré ce magasin aux multiples vocations de 1953 jusqu’à sa fermeture en 1999.
Rue Jean-Paul-Lemieux (1904-1990)
Le peintre Jean-Paul Lemieux est né à Québec et y est décédé. Entre des thèmes universels de la solitude et de l’angoisse, Lemieux est surtout connu pour ses tableaux représentant des paysages dépouillés et l’immensité du Grand Nord. Il obtient son baccalauréat de l’École des Beaux-Arts de Montréal (1926-1929). Il séjourne en Europe et aux États-Unis et, à son retour au Québec, il enseigne à l’École des Beaux-Arts de Montréal (1934-1935) et de Québec (1937-1965). Ses œuvres sont présentes dans plusieurs collections dont celle de la Reine Elizabeth, du Musée des Beaux-Arts du Canada, du Musée des beaux-arts du Québec, des galeries d’art et de grands collectionneurs privés. Il a reçu plusieurs reconnaissances et honneurs, ici et ailleurs dans le monde et ce, même à titre posthume. De nombreux ouvrages et documentaires lui sont consacrés.
Rue Jean-Paul-Pariseau (1914-1994)
Homme de prestance et résidant d’adoption de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, Jean-Paul Pariseau a été le premier chef de police de la municipalité, mais sans officiers à sa charge à la fin des années 1950. Il a siégé du 2 août 1964 au 28 juillet 1965 comme conseiller municipal. Durant son mandat, il a piloté plusieurs dossiers importants, dont la réalisation de la première conduite d’aqueduc de la municipalité dans le quartier connu sous le nom de la « Petite Côte ». Souffrant de la maladie d’Alzheimer, il nous a quittés en 1994.
Rue Jean-Talon (1626-1694)
Premier intendant à vivre en Nouvelle-France de 1665 à 1668 et de 1670 à 1672, Jean Talon est né en Champagne et décédé en France, célibataire. Jean Talon s’employa à mettre en application les mesures appropriées pour l’essor de la colonie, la peupler, développer la culture des terres, administrer la justice et mettre de l’ordre dans la vie coloniale. Durant son intendance, 1 500 colons s’établirent dans la Nouvelle-France. Il recommanda également la venue des Filles du Roi. Il favorisa la culture des terres et l’élevage. Il institua les recensements. Son action s’étendit à toutes les sphères d’activité de la colonie : éducation, vie sociale, commerce, production agricole, chantiers, etc. Avant son départ, il concéda l’île Perrot au gouverneur de Montréal, François-Marie Perrot, époux de sa nièce Madeleine Laguide. Talon a reçu de Colbert le titre de baron des Islets en 1671 et, peu après son retour en France, son domaine a été promu au rang de comté. Il a porté le titre de comte d’Orsainville à compter de 1675.
Rue Jordi-Bonet (1932-1979)
Peintre, céramiste, muraliste, et sculpteur, Jordi Bonet, artiste québécois multidisciplinaire, est né à Barcelone. Son enfance est marquée par la guerre civile espagnole et par la perte accidentelle de son bras droit. Après des études à l’École des beaux-arts de Barcelone et un séjour à Paris, il émigre au Québec en 1954. À Montréal, en 1955-56, il étudie à l’Institut des arts appliqués, s’initie à la céramique et est professeur de dessin et peinture. Il a voulu rendre l’art accessible et s’est consacré à l’art public. En 1963, il réalise sa première œuvre importante : huit tympans en hommage à Gaudi pour les portes de la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des arts de Montréal. Ses œuvres se retrouvent à travers le monde. On peut voir la grande murale « Citius, Altius, Fortius’ » à la station Pie-IX du métro de Montréal. Son œuvre la plus connue est la murale du Grand Théâtre de Québec qui suscitera une polémique. En 1969, il acquiert le Manoir Rouville-Campbell à Mont-Saint-Hilaire pour en faire son atelier et sa résidence. Atteint de leucémie, il décède prématurément au même endroit.
Place Judith-Jasmin (1916-1972)
Judith Jasmin a été journaliste, comédienne, réalisatrice et fut une pionnière du journalisme au Québec en tant que première femme grand reporter. Née à Terrebonne, elle a quatre ans lorsque ses parents s’établissent en France. De retour au Québec à l’âge de 16 ans, elle poursuit ses études classiques au Collège Marguerite-Bourgeois de Montréal. Elle devient comédienne, notamment dans la série radiophonique « La pension Velder » et elle réalise plusieurs émissions de radio. Elle amorce sa carrière journalistique à 30 ans quand elle entre au Service international de la Société Radio-Canada. Elle a par la suite été correspondante de Radio-Canada à l’ONU puis à Washington. Elle est une des fondatrices du Mouvement laïque de la langue française. Elle a aussi milité pour la laïcisation de l’enseignement, dans le mouvement écologiste naissant et pour le pacifisme en appuyant le mouvement antiraciste.
Rue Julie-Deschamps (1819-1897)
Ce nom rappelle le souvenir de Mère Julie Hainault-Deschamps qui fut supérieure générale des Dames de la Charité de l’Hôpital général de Montréal (aussi appelées Sœurs Grises) de 1853 à 1877 et en 1892. Elle fut religieuse pendant 60 ans et cofondatrice de l’Hôpital général de Montréal. Elle fut surnommée la « Jeanne Mance » du XIXe siècle. Elle était la fille de Joseph Hainault-Deschamps et de Marie Boyer de l’île Perrot ; elle fut baptisée à Lachine le 19 mai 1819. Les Hunault-Deschamps (le nom Hainault a connu plusieurs variantes au fil des siècles : Héneau, Huneau, etc.) ont été parmi les premiers habitants de l’île Perrot. Pierre Hunault-Deschamps est connu comme premier meunier du moulin à vent de la Pointe-du-Moulin en 1716.
Rue du Lac
Cette rue doit simplement son nom au fait qu’elle se situe près de la rive du lac Saint-Louis. Les résidents y ont une vue directe sur le lac. En 1995, la Commission de toponymie du Québec recommandait la désignation de « rue » pour cette voie que les gens appelaient alors « le chemin du lac ».
Croissant Lalonde (1640-1687)
Le pionnier Jean de Lalonde dit Lespérance a été le premier locataire de la ferme du seigneur François-Marie Perrot dans la Grande Anse en 1674. Originaire de Normandie, il arrive en Nouvelle-France vers 1660. Établis à Baie-d’Urfé avec son épouse Marie Barbant, lui et ses trois enfants, Madeleine, Jean-Baptiste et Guillaume ont beaucoup fréquenté l’île Perrot. Jean de Lalonde est décédé en 1687, victime avec sept compagnons d’une échauffourée avec les Iroquois. Son fils Jean-Baptiste se fit concéder plusieurs terres dans l’île Perrot pour ses enfants, notamment dans la Grande Anse où résident encore ses descendants. Le 2 juin 1995, la Commission de toponymie du Québec autorisait la ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot à changer le nom « rue Lalonde » par croissant Lalonde.
Rue Leduc (1675-1740)
Pierre Leduc est arrivé en Nouvelle-France en 1691, engagé comme chaudronnier et soldat par Monsieur de Callière. Il épouse Catherine Fortin à Lachine en 1700 où il fait connaissance avec le futur seigneur de l’île Perrot, Joseph Trottier dit Desruisseaux qui vient d’épouser Françoise Cuillerier la même année. Propriétaire de la seigneurie en 1703, Trottier offre à Leduc la possibilité de s’établir dans l’île. Ce n’est toutefois qu’en 1717 que Leduc vend la terre qu’il possède à Beaconsfield pour s’établir dans la Grande Anse sur un lot que vient de lui concéder Françoise Cuillerier, veuve de Trottier. En 1751, Jean-Baptiste Leduc, quatrième fils de Pierre, rachète la seigneurie mise en faillite et devient ainsi le cinquième seigneur de l’île Perrot jusqu’en 1785. Tous les enfants de Pierre Leduc se sont établis dans l’île Perrot où demeurent encore plusieurs de leurs descendants.
Rue Léo-Ayotte (1909-1976)
Léo Ayotte est un peintre paysagiste né dans une modeste famille de Sainte-Flore en Mauricie. Élève indiscipliné, il abandonne ses études à la fin de sa rhétorique et commence à composer des poèmes puis à peindre. En 1938, sans le sou, il déménage à Montréal, rue Sainte-Famille, et s’engage comme modèle à l’École des Beaux-Arts, puis au Musée des Beaux-Arts. Il apprend la peinture en utilisant les restes de tubes de peinture des élèves plus fortunés. Longtemps négligé par la critique officielle, il organise lui-même des vernissages dans son atelier au 4076 de la ruelle Saint-Christophe, à Montréal, où il passe 29 années de sa vie. Il peignait rapidement et travaillait avec un seul pinceau, chose rare chez un peintre et ses paysages colorés sont, selon les connaisseurs, des hymnes à la nature. Atteint d’un cancer, il est transporté le 18 décembre 1976 à l’Hôpital de Saint-Hyacinthe où il meurt trois jours plus tard.
Rue Léo-Paul-Desrosiers (1896-1967)
Léo-Paul Desrosiers, qui a donné un nouveau souffle au roman historique, demeure l’écrivain qui a le mieux manifesté sa fidélité au passé tout en rejetant inconsciemment celui-ci. Douloureuse, en effet, est son œuvre, obsédée par le problème de la survivance, par l’incertitude, la méfiance et le ressentiment qui s’incarnent dans plusieurs de ses personnages. Descendant des premiers colons de la vallée du Saint-Laurent, il naît dans une famille de fermiers. Il fait ses études classiques au Séminaire de Joliette et ses études en droit à l’Université de Montréal. Il occupe tour à tour les fonctions de courriériste parlementaire (Le Devoir), de rédacteur (Hansard) et de conservateur de la bibliothèque municipale de Montréal. Influencé par le nationalisme d’Henri Bourassa et de Lionel Groulx, il fait paraître surtout des romans et des études historiques au fil d’une carrière littéraire qui s’échelonne sur plus de cinquante ans.
Rue Louis-Fréchette (1839-1908)
Poète, dramaturge, écrivain et homme politique, Louis-Honoré Fréchette fait ses études classiques au petit séminaire de Québec, puis à Sainte-Anne-de-la-Pocatière et à Nicolet. Devenu avocat, il fonde deux journaux, Le drapeau de Lévis et La Tribune de Lévis, mais fait faillite. Il s’exile à Chicago où il devient journaliste et écrit ses premières œuvres et pièces de théâtre. Revenu au Québec, il est élu député de Lévis en 1874 pour un terme. Il poursuit ses travaux littéraires et obtient le prix Montyon de l’Académie française pour Les fleurs boréales. Victime d’une campagne de dénigrement, il se retire de la vie publique en 1884 et s’installe à Nicolet où il rédige plusieurs œuvres polémiques et satiriques, dont Originaux et Détraqués (1892). Marié en 1876 à Emma Beaudry, il est père de cinq enfants. Il est inhumé au cimetière Notre-Dame-des-Neiges, à Montréal.
Rue Lucien-Thériault (1897-1983)
Réalisateur à Radio-Canada, notamment de l’émission Séraphin entre 1948 et 1962, Lucien Thériault était l’époux de Bérangère Mauffette et le beau-frère de Guy Mauffette, dont les parents vivaient dans l’île Perrot. Plusieurs membres de la colonie artistique fréquentaient l’île Perrot comme lieu de villégiature au cours des années 1940. Lucien Thériault devient l’ami du lieutenant-colonel Maillet avec qui il a fondé le Musée de l’Île Perrot, situé dans la salle paroissiale, à proximité de l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal. Devenu trop petit, le musée a été relocalisé à Vaudreuil et est devenu le Musée régional de Vaudreuil-Soulanges. En 1964, Lucien Thériault acquiert de Mlle Fernande Létourneau la moitié indivise du lot no 1 de la Pointe-du-Moulin. En 1972, les deux copropriétaires vendent ce lot au Gouvernement du Canada qui le troque en 1973 au Gouvernement du Québec pour les Forges du Saint-Maurice, à Trois-Rivières. Le parc historique de la Pointe-du-Moulin qui relève de la SODEC y a ouvert ses portes en 1979.
Rue Lucille-Teasdale (1929-1996)
Lucille Teasdale Corti, M.C., G.O.Q., chirurgienne et humanitaire, est d’origine montréalaise. Visionnaire, elle a été l’une des premières chirurgiennes canadiennes. Elle a fait son internat en chirurgie à l’hôpital pour enfants Sainte-Justine de Montréal. Elle a pratiqué la médecine et aidé les gens dans le besoin à Gulu, en Ouganda. Avant son décès, elle a reçu de nombreux honneurs à l’échelle internationale. Son altruisme et sa détermination humanitaire font d’elle l’une des Canadiennes les plus remarquables. En 1985, après une série de maladies récurrentes, elle apprend qu’elle est atteinte du VIH probablement contracté lors d’opérations chirurgicales pratiquées sur des soldats infectés. À l’époque, on ne lui donnait que deux ans à vivre. Elle s’est battue contre cette maladie pendant 11 ans. Au fil des ans, Lucille Teasdale pratique plus de 13 000 chirurgies, ce qui représente un exploit remarquable pour un médecin.
Rue Madeleine-Laguide
Épouse du gouverneur de Montréal François-Marie Perrot, Madeleine Laguide Meynier, était la nièce de l’intendant Jean Talon. Elle épousa Perrot en France en juillet 1669. Originaire de l’Île-de-France, elle arrive au Canada en 1670. Le couple donne naissance à six enfants entre 1672 et 1684. Elle signe le premier bail d’une terre située dans le domaine seigneurial de la Grande Anse de l’île Perrot le 14 juillet 1674 avec Jean de la Londe (l’ancêtre des Lalonde), Louis Homo et Robert Henry. Elle est retournée vivre en France avec ses enfants durant le mandat de gouverneur de l’Acadie de François-Marie Perrot et s’est installée dans la région d’Eaubonne où la famille de son mari possédait un petit château dont il avait hérité.
Rue Madore (1826-1905)
Originaire de Sainte-Anne-de-Bellevue, François Madore, aussi appelé Morel, est encore mineur lorsqu’il achète en 1846 de Maurice Daoust (petit-fils de Louis Daoust) une terre de 3 arpents sur 32 et un lopin menant au bord de la rivière Outaouais, face à Sainte-Anne-de-Bellevue. Il s’y trouve une maison de pierres, aujourd’hui disparue, où demeurera aussi André son père, et où grandissent ses enfants. La baie située à proximité de sa terre prendra le nom de Madore tout comme l’île acquise à la même époque et faisant partie des îles Sainte-Geneviève. François Madore a été nommé inspecteur des chemins et ponts par le conseil municipal en 1860.
Rue Mainville (1925-2015)
D’abord ouvert comme un chemin d’accès à quelques chalets et habitations, la rue Mainville tire son nom de François Mainville qui y acheta une maison en 1951. Ce charpentier-menuisier originaire de Hull a été très engagé auprès de sa communauté comme sacristain, marguillier, conseiller municipal et membre du comité d’organisation de la fête communautaire organisée chaque été dans le secteur Belvédère. On lui doit également la construction de l’imposant escalier du cimetière en paliers devant l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal en 1960. Dans le Terrier de la seigneurie de l’île Perrot, on trouve également dès 1830, un certain Étienne Mainville qui possédait un lopin de terre non loin de l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal dans le secteur connu sous le nom de « village sur le lac ».
Rue Marceau (1923-2007)
Marcel Marceau dit le mime Marceau, nom de scène de Marcel Mangel, découvre dès son jeune âge l’univers du cinéma et les films de Charlie Chaplin. L’influence du personnage de Charlot est immense et ne le quittera plus durant toute sa vie. Sa famille d’origine juive polonaise est évacuée au début de la Seconde Guerre mondiale à Périgueux où Marcel poursuit ses études. C’est au théâtre de Poche de Montparnasse, le 22 mars 1947 qu’il crée, pour la première fois, son personnage silencieux de BIP qui le fera connaitre internationalement. En 1947, il fonde sa propre compagnie : Compagnie Marcel Marceau. En 1978, il crée à Paris une école internationale de mimodrame qui fermera ses portes 27 ans plus tard. Il a reçu plusieurs distinctions, dont celles d’Officier de la Légion d’Honneur, de Commandeur de l’ordre national du Mérite et de commandeur des Arts et des Lettres.
Rue Marie-Marthe Daoust (1918-1985)
Femme de caractère, Marie-Marthe Daoust fut la première femme marguillère de la Paroisse Sainte-Jeanne-de-Chantal. Son nom était symbole d’éducation, car elle fut « maitresse d’école laïque » à l’école Notre-Dame-de-la-Garde du temps où il n’y avait que des religieuses de la congrégation des Sœurs de Sainte-Croix qui y enseignaient. Elle fut l’une des premières femmes à devenir copropriétaire avec son époux de la terre où se situe aujourd’hui la rue qui porte son nom.
Rue Marie-Rollet (1580-1649)
Épouse de Louis Hébert, apothicaire, premier colon et premier officier de justice en Nouvelle- France, Marie Rollet arrive de Paris à Québec en 1617 avec leurs trois enfants Anne, Guillaume et Guillemette, à l’invitation de Champlain qui leur avait obtenu un contrat de traite de fourrures. Elle aide son mari à soigner les malades et s’occupe de l’instruction des jeunes Indiens. Deux ans après le décès de Louis Hébert en 1629, elle épouse Guillaume Hubou. En 1632, sa maison devient le foyer de jeunes Indiennes confiées aux Jésuites pour leur éducation. Elle fut inhumée à Québec le 27 mai 1649.
Bibliothèque Marie-Uguay (1955-1981)
Marie Uguay, née Lalonde choisit le nom Marie Uguay en signe d’appartenance à son grand-père maternel, César Uguay, professeur de violon à Montréal. Marie passe ses étés dans le chalet de ses grands-parents, face au fleuve au 40 rue Auclair à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot. Marie Uguay a le don de l’écriture. Elle publie deux recueils de poésie en 1976 et 1979 et devient membre de l’Union des écrivains québécois. Peu avant, elle apprend qu’elle a le cancer des os. Elle participe à La nuit de la poésie. Sa participation à ce spectacle est une révélation. Peu de temps avant sa mort, le 25 octobre 1981, le cinéaste Jean-Claude Labrecque réalise un documentaire intimiste et émouvant au cours duquel Marie Uguay se livre toute entière au journaliste et écrivain Jean Royer. Marie Uguay, selon ses dernières volontés, a été inhumée dans le cimetière de Sainte-Jeanne-de-Chantal, face au fleuve, aux côtés de son grand-père César, le 3 novembre 1981, à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot. Marie Uguay est considérée comme l’une des plus grandes représentantes de la poésie québécoise contemporaine. Les Éditions du Noroît ont publié un recueil de ses œuvres intitulé POÈMES en mars 1994.
Rue Marseille
L’appellation de cette rue se veut un clin d’œil à nos cousins français. Elle est située dans un petit secteur où trois rues tirent leur origine de la France. Marseille est une commune du sud-est de la France, chef-lieu du département des Bouches-du-Rhône et de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Rue Michel-McNabb (1803-1894)
Élu échevin du tout premier conseil de la Municipalité de la paroisse Ste-Jeanne de l’île Perrot en 1854 sous le prénom de Charles, Michel McNabb état un voyageur dont le grand-père a émigré d’Écosse vers Kaskaia au XVIIIe siècle. Il s’installa d’abord comme cultivateur dans l’anse au Sable, puis se départit de ce lot et s’installa ensuite sur la rive nord de l’île Perrot. Époux en premières noces de Josette Bonneville, il se remarie en 1847 à Suzanne Léger dit Parisien. Il aura une nombreuse progéniture dont André et Paul qui, l’un après l’autre, ont cultivé la terre paternelle où l’on trouve aujourd’hui une rue honorant sa mémoire.
Croissant Mongrain (1765-1824)
Coseigneur de l’île Perrot, Maurice-Régis Mongrain est le fils de Jean-Baptiste Mongrain et d’Anne Jourdain-Labrosse. Sa mère avait épousé en deuxièmes noces Thomas Dennis qui avait acheté la seigneurie de l’île Perrot en 1785. Après le décès de ce dernier, Jourdain était devenue cohéritière de la seigneurie avec les enfants nés de son union avec Dennis. Tous les héritiers de Thomas Dennis étant décédés, Maurice-Régis Mongrain hérita par sa mère d’une partie de la seigneurie. Le partage officiel eut lieu en 1817 et Mongrain hérita de la partie Est de l’île Perrot. Ses cinq enfants se sont désintéressés de la seigneurie pour se consacrer à l’agriculture. Les descendants du coseigneur Mongrain cultivent encore des terres dans l’île Perrot, dans le secteur de la pointe de l’anse au Sable.
Rue Monseigneur-Cimichella (1921-2004)
Monseigneur André Cimichella est né à Grotte Santo Stefano en Italie en 1921. Il est arrivé à Montréal en 1927. Ordonné prêtre en 1945 au sein de sa communauté religieuse des Servites de Marie (O.S.M.), il exerce son ministère à Winnipeg de 1946 à 1955. Il revient à Montréal et devient prieur et curé de la paroisse Notre-Dame-du-Mont-Carmel. En 1964, le pape Paul VI le nomme évêque auxiliaire à Montréal et collaborateur immédiat du cardinal Paul-Émile Léger, alors archevêque de ce diocèse. Cette même année, il est nommé supérieur provincial des Servites de Marie. De 1965 à 1990, il agit comme curé de la cathédrale de Montréal et prend sa retraite en février 1996.
Croissant Noël-Legault (1674-1747)
Natif de la Bretagne, Noël Legault dit Deslauriers épouse Marie Bénard à Montréal le 18 novembre 1698. Le couple s’établit à Lachine et donne naissance à 14 enfants dont 11 se marient. Plusieurs descendants de ce couple ont vécu dans l’île à diverses époques puisqu’on trouve une centaine de transactions immobilières où le nom des Legault est mentionné entre 1750 et 1950. La première mention dans un contrat notarié est celle de Charles Legault, fils de Noël, qui se fait concéder un lot dans le secteur de Pincourt en 1754.
Rue Octave-Crémazie (1827-1879)
Octave Crémazie, né Claude-Joseph-Olivier, est un poète et un libraire. Considéré comme le père de la poésie canadienne-française, Crémazie est un Canadien français décidé à préserver son identité à l’intérieur de la Province unie du Canada grâce au développement économique et culturel. Il ouvre une librairie française à Québec qui prospère, mais c’est sa poésie qui le rend célèbre. Son évocation nostalgique de la joie qui précède la Conquête et ses recueils de poésie éveillent la ferveur nationaliste de ses compatriotes. Le vieux soldat canadien (1855) et Le Drapeau de Carillon (1858) sont reçus avec enthousiasme et font de Crémazie un « poète national ».
Rue Paré (1509-1590)
Ambroise Paré, médecin et anatomiste français, est le chirurgien des champs de bataille, le père de la chirurgie moderne et l’inventeur de nombreux instruments. Parmi ses patients, on connaît les rois Henri II, François II, Charles IX et Henri III. Il a vécu sa première bataille en octobre 1537 comme colonel général d’infanterie à Pas-de-Suse (Piémont). N’ayant plus d’huile bouillante pour mettre sur les plaies des blessés de guerre, il invente un onguent fait d’un mélange de jaune d’œuf, d’huile de rosat et de térébenthine. Sa pratique de la médecine douce lui donne une réputation de virtuose. La Faculté de médecine de Paris critique ses œuvres littéraires consacrées à la science médicale. La lutte acharnée de la Faculté de médecine contre la corporation des chirurgiens ne cessa qu’avec la fusion de la médecine et de la chirurgie. Paré pouvait se glorifier de s’être élevé de barbier au titre de chirurgien après avoir mené de grandes querelles notamment avec la Faculté, puis amélioré la chirurgie militaire.
Rue Parmentier (1737-1813)
Antoine-Augustin Parmentier était un pharmacien militaire surtout connu pour avoir vulgarisé en France la consommation de la pomme de terre et pour ses recherches sur l’amélioration et la conservation des aliments. Comme militaire, il a participé à la guerre de Sept Ans (1756-1763), à celle de l’Indépendance américaine (1775-1783) ainsi qu’à la guerre contre l’Angleterre (1779-1781) en Amérique. Tout en restant dans l’armée, comme administrateur des Hôpitaux et Inspecteur général du Service de santé des Armées impériales sous Napoléon Ier, Parmentier joua un grand rôle dans l’alimentation de la nation. Il était un apôtre de la prévention de la maladie et prônait que le meilleur moyen de lutter contre les maladies était de donner accès à une nourriture de qualité et à une hygiène améliorée.
Rue Pascal (1623-1662)
Blaise Pascal, mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français accompagne son père dès l’âge de 14 ans aux rencontres de l’Académie des Minimes où divers scientifiques débattent de toutes sortes de questions. À 16 ans, il y fait son premier exposé où il démontre plusieurs théorèmes de géométrie projective, dont la fameuse propriété de l’hexagone mystique inscrit dans une conique. En 1642, il invente la première machine à calculer. Pascal étudie après 1658 les propriétés de la cycloïde. Il commence à rédiger une apologie de la religion chrétienne qui sera publiée à titre posthume sous le nom de Pensées. Il tombe gravement malade en février 1659 et sa dernière invention est la création des carrosses aux 5 sols, premier système de transport en commun à Paris. Il décède en 1662, sans doute des suites d’un cancer de l’estomac. Pascal est devenu célèbre par ses écrits scientifiques et philosophiques.
Rue de la Passe
Située à la Pointe-du-Domaine, cette petite rue sans aucune adresse doit son nom à la voie d’eau identifiée sous le nom de « La Passe » qui sépare l’île Perrot des îles Sainte-Geneviève, à la hauteur de Baie-d’Urfé, au nord-ouest du lac Saint-Louis. Dès le XVIIe siècle, ce passage ou « passe » est identifié par les voyageurs qui naviguent sur le lac Saint-Louis en provenance de Lachine ou de Pointe-Claire.
Rue Pasteur (1822-1895)
Louis Pasteur est un biologiste et chimiste français, créateur de la bactériologie et de la microbiologie. Il est à l’origine de la mise au point du vaccin contre la rage. En 1857, il publie un « Mémoire sur la fermentation appelée lactique », qui établit l’origine microbienne de la fermentation que l’on considère comme étant l’acte de naissance de la microbiologie. En 1865, il dépose un brevet intitulé « pasteurisation ». Son vaccin contre le charbon est mis au point dès 1881, mais il faudra attendre en 1885 pour en inoculer un premier humain avec succès. La découverte du vaccin contre la rage lui vaut une reconnaissance scientifique mondiale qui amènera la création de l’Institut Pasteur.
Rue Pauline-Julien (1928-1998)
Surnommée la passionaria du Québec, la chanteuse Pauline Julien est réputée pour sa puissance d’expression et sa sensibilité. Elle interprète et rend populaire des chansons de Raymond Lévesque et de Gilles Vigneault en plus d’enregistrer 23 albums solos au cours de sa carrière. Dès l’âge de 19 ans, elle joue au théâtre et va parfaire ses connaissances en art dramatique à Paris. Pendant toute sa carrière, elle fera la navette entre l’Europe et le Canada pour y donner ses spectacles dans les salles les plus connues. Elle jouera également dans six productions cinématographiques. Son engagement pour la cause de l’indépendance politique du Québec l’a même amenée à décliner une invitation à chanter devant la reine Élizabeth II à Charlottetown. Elle a été mariée en deuxièmes noces au poète québécois et homme politique Gérald Godin.
Croissant Péladeau (1775-1843)
Au début des années 1790, les frères Guillaume (1769-1832) et Eustache (1775-1843) Péladeau étaient forgerons dans l’île Perrot. La première mention de Guillaume provient de l’acte de baptême de son fils Joseph à l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal en 1792. Il devient propriétaire en 1798 de deux terres à l’est de l’église qu’il revend trois ans plus tard à Joseph Lalonde pour acheter un lot plus grand dans l’anse au Sable. Guillaume quitte peu après l’île pour s’installer à LaPrairie. Par contre, son frère Eustache, époux de Thérèse Monpetit, demeure dans l’île où naissent ses enfants. Il hérite avec sa femme de deux terres un peu à l’est du village au décès de François Monpetit, son beau-père. Les descendants d’Eustache sont encore présents dans l’île.
Rue Pelletier (1923-1976)
Originaire de Saint-Jovite, fille d’Albert Pelletier et de Marie-Reine Vaugeois et sœur de Gilles Pelletier, comédien, Denise Pelletier s’est illustrée tant sur scène qu’à la radio et à la télévision. Cette grande comédienne a incarné des personnages qui sont passés à l’histoire, dont celui de Cécile dans la série télévisée « La famille Plouffe ». Quelques semaines avant sa mort, le Conseil des arts du Canada lui décernait le prix Molson. La Nouvelle Compagnie Théâtrale où elle a tant de fois brûlé les planches a perpétué sa mémoire en donnant son nom à l’immeuble où loge la compagnie depuis octobre 1977. En mars 2017, la municipalité a avisé la Commission de toponymie du Québec de modifier le nom de cette rue en retirant le prénom Denise. La rue s’appelle dorénavant Pelletier.
Rue Perrier (1844-1921)
Edmond Perrier est un zoologiste français qui se spécialisa dans l’étude de la faune marine. Docteur ès sciences en 1869, il a enseigné au lycée d’Agen et, par la suite, au Muséum d’histoire naturelle et à l’École normale supérieure, à Parais. Il participe à des expéditions scientifiques, en Méditerranée d’abord, puis dans l’Atlantique au large des îles du Cap-Vert. En 1885, il crée un laboratoire maritime pour étudier les animaux marins vivants. Il publie plusieurs essais, dont un Traité de zoologie en six volumes en 1890. Il fut, en France, l’un des défenseurs les plus ardents du néo-lamarckisme (théorie de la transmission des caractères acquis).
Boulevard Perrot
D’abord établi au XVIIIe siècle par les censitaires responsables de donner passage à leurs voisins en vertu de leurs contrats de concession de lots, le boulevard Perrot a déjà porté le nom de chemin du Roi. En août 1798, le grand voyer René-Amable de Boucherville homologue ce chemin de front autour de l’île Perrot dont le tracé a depuis été modifié en tenant compte de la crue des eaux. Boucherville était accompagné d’Antoine Leduc, inspecteur des routes, de Louis Préjean, capitaine de milice, et de plusieurs propriétaires. Le boulevard Perrot sillonne la plus grande partie du pourtour de l’île, sauf dans la ville de Pincourt où il porte le nom de chemin Duhamel.
Rue Picard (1620-1682)
Jean-Félix Picard dit l’abbé Picard est un géodésien et astronome français né à Laflèche en France. Durant ses études classiques jusqu’en philosophie, il est initié à l’astronomie. Il est ordonné prêtre en 1650. Il est considéré comme le fondateur de la géodésie moderne. Il est le premier à mesurer un arc de un degré de méridien terrestre par triangulation avec des instruments munis de lunettes astronomiques à réticule. Ses résultats ont servi à Newton en 1684. En astronomie, il effectue de nombreuses observations et mesures qui serviront à établir la future carte de France. Il s’intéresse aussi à la gnomonique (conception, création et traçage de cadrans solaires) et à la dioptrique (étude de l’action des milieux sur la lumière qui les traverse).
Rue Picasso (1881-1973)
Cet odonyme évoque la mémoire de Pablo Ruiz Picasso, peintre, sculpteur, dessinateur, graveur, céramiste et écrivain d’origine espagnole. Il devint l’un des plus célèbres artistes du XXe siècle par son art qui toucha tous les genres : le figuratif, le symbolisme et le cubisme. C’est d’ailleurs à ce dernier genre qu’il consacra tout son talent qui peut se résumer dans ces paroles d’André Malraux : « la plus grande entreprise de destruction et de création de formes de notre temps ».
Croissant Pierre-De-Rigaud (1698-1778)
Pierre de Rigaud de Vaudreuil de Cavagnal, marquis de Vaudreuil est né à Québec et décédé en France. Descendant d’une famille noble du Languedoc, il était officier dans les troupes de la Marine et fut le dernier gouverneur général de la Nouvelle-France. Dès l’âge de 10 ans, il reçut en France une commission d’enseigne dans les troupes de la Marine, puis fut promu lieutenant et capitaine lors de son retour à Québec en 1715. Il acquit rapidement une grande connaissance des habitudes des Indiens lors de séjours dans l’Ouest pour y installer des forts. En 1743, il fut promu gouverneur de la Louisiane, poste qu’il occupa jusqu’en 1755. Il arriva avec son épouse à Québec en juin 1755 avec le titre de gouverneur général de la Nouvelle-France et s’appliqua jusqu’à la fin de son séjour à assurer la défense de la colonie française contre l’invasion anglaise.
Rue Pierre-Montpetit (1686-1759)
Pierre Montpetit (aussi appelé Pierre Maupetit dit Potvin) demeure dans l’île Perrot en 1718 lorsqu’il épouse Angélique Villeray (1698-1775). Il est le fils de Pierre Montpetit et de Marie Beaulne. Pendant plusieurs années, il occupe la terre acquise par son beau-frère Louis Lory du côté sud de l’île Perrot. Il achète ce lot en 1730 et son fils Pierre acquiert le lot voisin en 1740. Vers 1800, à la suite d’héritages, les membres de la famille Montpetit se subdivisent ces lots situés à l’est de l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal. Leurs descendants vivent encore dans l’île Perrot, dans le secteur de la pointe de l’anse au Sable.
Rue du Pinacle
Le mot pinacle désigne une pointe élancée et sommitale en architecture et a fortiori en relief géologique. Cette rue, officialisée en 2016 par la Commission de toponymie du Québec, se trouve dans un secteur où les rues sont identifiées par des noms en lien avec les monts et montagnes du Québec. Le mont Pinacle est une petite montagne située à Coaticook, au Québec, à moins de deux kilomètres au nord de la frontière américaine avec le Vermont.
Rue Platon (vers -428 à -348)
Né dans la grande aristocratie athénienne, Platon semble promis dans ses jeunes années à une carrière politique. Mais après le régime des trente et sa rencontre avec Socrate, il se détourne de ses premières inclinations pour se consacrer à la philosophie. S’il a abandonné la politique, celle-ci reste un de ses sujets fétiches comme en témoignent la République ou encore les Lois. Outre son enseignement et ses nombreux ouvrages parmi lesquels le Ménon, le Banquet ou encore le Protagoras, il fait de nouveaux séjours agités à Syracuse auprès de Denys le Jeune en -366 et en -361. Poursuivant ses cours et ses écrits, il s’éteint vers -348 à l’âge de quatre-vingts ans. Rompant avec « l’interdit » de l’écriture de Socrate, il est considéré comme le fondateur de la philosophie.
Rue Poncelet (1788-1867)
Jean-Victor Poncelet est un mathématicien, ingénieur et général français. D’abord militaire, il participe à la campagne de Russie de 1812 en tant que lieutenant de génie. Il est emprisonné pendant deux ans et, durant sa détention alors qu’il est privé de tout ouvrage scientifique, il restitue de mémoire les cours de Monge et de Carnot, et met au point sa théorie des propriétés projectives des figures. Poncelet remarque la symétrie de certains énoncés de géométrie si l’on échange dans ces énoncés les mots « point » et « droite ». Il énonce également un principe de continuité qui affirme que les propriétés d’une figure, invariantes par certaines transformations, ne changent pas si cette figure prend une position limite. Poncelet n’a pas les outils topologiques pour prouver ce principe, mais il le défend ardemment face aux critiques de ses contemporains. Il faudra attendre le XXe siècle pour obtenir une véritable preuve de ce principe.
Rue Ponsard (1814-1867)
François Ponsard est un poète et auteur dramatique français né à Vienne. Il se destinait au barreau puis, attiré par la poésie, il débute sa carrière littéraire par la traduction en vers de Manfred de Lord Byron. En 1843, il publie Lucrèce, sa première tragédie en vers. S’ensuivent d’autres publications dont Agnès de Méranie et Charlotte Corday. Il est élu membre de l’Acamédie française en 1855. Déjà gravement malade en 1866, Ponsard achève Le lion amoureux qui est donné en représentation au Théâtre-Français. Trois mois avant sa mort en 1867 fut présentée Galilée, sa dernière œuvre dramatique.
Rue Pothier (1699-1772)
Robert-Joseph Pothier est un jurisconsulte français de haute réputation. Ses travaux, notamment la « Théorie des contrats », ont inspiré les auteurs du Code civil. Il obtient sa licence en droit dès 1718 à l’Université d’Orléans. Pothier se rend à Paris pour s’entretenir avec le grand jurisconsulte et il se lance alors dans l’étude systématique du droit romain. Il aborde tous les sujets du droit, y compris le droit étranger (allemand, néerlandais, italien). Les trois volumes de ses Pandectae Justinianeae in novum ordinem digestae paraissent à Paris de 1748 à 1752. Dans son Traité des obligations, il développe une théorie du droit civil fondée sur le droit moral. Au-delà d’une simple compilation et réorganisation du droit, c’est une véritable réflexion globale sur le droit et les sources du droit français que nous a offert Robert-Joseph Pothier. Son œuvre fondatrice inspira les rédacteurs du « Code civil » dit « Code Napoléon ».
Rue Rabeau (1846-1913)
Originaire de Pierrefonds, Benoît Rabeau exerçait le métier de navigateur lorsqu’il épousa Edwige Péladeau à l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal en 1884. Le couple a vécu dans l’île Perrot et y a fait baptiser cinq enfants entre 1885 et 1900. Deux de leurs fils, Jean-Baptiste et Ernest s’établirent brièvement dans l’anse au Sable. L’abbé François-Xavier Rabeau, frère de Benoît, célébra ses funérailles à l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal en 1913. Ordonné prêtre à Montréal par Mgr Fabre en août 1881, Il enseigna au collège de Rigaud en 1881-1882 puis œuvra comme vicaire à Valleyfield de 1882 à 1884. Il est surtout connu comme curé-fondateur de la paroisse Saint-Lambert-de-Chambly en 1893. Il y construisit une église en 1896, y fonda un couvent en 1898, un collège en 1903 et un presbytère en 1904. Finalement, il fut curé à Saint-Constant sur la Rive-Sud de Montréal pendant plus de 12 ans.
Rue Raimbeau
Cette rue est située dans un quartier de la ville dont les noms des rues commencent par la lettre « R ». IL a été principalement développé par l’entrepreneur Claude Renaud (réf. rue Renaud). Certaines appellations ont fait l’objet d’une sélection à partir des noms de personnalités connues ; d’autres sont tirés des registres paroissiaux et quelques-uns ont été choisis pour leur sonorité, sans signification particulière, ce qui est le cas de la rue Raimbeau. La Commission de toponymie du Québec observait en juin 1995 que le nom de Raimbeau ne pouvait pas faire une référence au poète français dont le nom s’écrivait Rimbaud. Deux mois plus tard, la ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot entérinait un rapport de la CTQ favorable aux noms de rues proposés et conservait l’odonyme Raimbeau (résolution 95-08-216).
Rue Raymond-Trudel (1925-1977)
Durant environ quinze ans, Raymond Trudel fut chef de police et inspecteur de la municipalité de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot. En service 24 heures par jour et ce, 7 jours sur 7, et ne pouvant plus suffire à la tâche dans une municipalité en forte croissance, le service de police fut annexé à celui de Pincourt, la ville voisine. À son décès, Raymond Trudel était toujours policier pour la municipalité de Notre-Dame-de-l’ÎIe-Perrot et la ville de Pincourt.
Rue Régence
Cette rue fait partie du secteur de la ville connu sous l’appellation « quartier des R » lié au nom de famille de l’entrepreneur qui l’a développé, M. Claude Renaud. À l’époque, plusieurs noms étaient soumis ou choisis par les membres d’un comité soit pour leur sonorité, leur lien avec la nature ou tout simplement pour répondre aux souhaits de l’entrepreneur. La régence est une forme de gouvernement.
Rue de la Reine-des-prés
La reine-des-prés est une fleur anciennement appelée ulmaire. Elle est de la famille des rosacées et originaire de l’Europe. Elle pousse dans les lieux humides tels les prés d’où son nom. Cette plante a été utilisée comme aromatisant pour les crèmes et les desserts, mais aussi les dentifrices et les boissons. On lui reconnaît certaines propriétés médicinales selon la partie de la plante utilisée. Elle peut agir comme anti-inflammatoire, diurétique, sudorifique, astringente, tonique, antispasmodique, cicatrisante, antalgique et elle possède aussi des propriétés digestives. Ce n’est pas une plante menacée, mais elle a fortement régressé dans de nombreuses régions en raison du recul des zones humides suite aux drainages ou au comblement.
Rue Rémillard (1866-1951)
Plusieurs noms de rues de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot semblent avoir été tirés des archives de la paroisse pour rappeler le passage de quelques célébrants. C’est sans doute le cas de l’abbé Joseph-Noé Rémillard qui œuvra dans le diocèse de Valleyfield dont relève la paroisse Sainte-Jeanne-de-Chantal. Né à Saint-Barthélemy dans le comté de Berthier, il fit ses études à Joliette et au grand séminaire de Montréal. Il fut ordonné prêtre par Mgr Fabre en 1891. Son apostolat a débuté en tant que vicaire aux Cèdres (1891-1893) et à Saint-Polycarpe (1893-1895). Il devint curé à Sainte-Barbe (1895-1898) et à Saint-Zotique en 1898. Il fut promu chanoine durant son long séjour à la paroisse Saint-Joseph-de-Soulanges (Les Cèdres) de 1915 à 1951. Il y œuvra à l’unification des commissions scolaires de la région. Il est inhumé dans cette paroisse.
Rue Renaud (1922-2014)
Cette rue est la première de l’ensemble résidentiel de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot connu sous l’appellation « Les jardins du lac » dont l’inauguration eut lieu en 1972. Parmi la centaine de personnes assistaient à cette cérémonie dont le député provincial Paul Phaneuf. Ce lotissement était le premier du genre et une initiative de l’entrepreneur Claude Renaud qui a amorcé la transformation urbaine de la municipalité de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot qui était jusque-là un territoire rural.
Rue Rester
Cette rue fait partie du secteur de la ville connu sous l’appellation « quartier des R » en relation avec le nom de famille du principal entrepreneur qui l’a développé, M. Claude Renaud. À l’époque, plusieurs noms étaient choisis au hasard, soit dans le dictionnaire, soit par leur sonorité ou sur recommandation du développeur immobilier. Cette rue ne comporte aucune adresse civique. Elle relie les rues Rabeau et Rouleau sur une distance de 60 mètres.
Rue de la Rhapsodie
Cette rue fait partie du secteur de la ville connu sous l’appellation « quartier des R » en relation avec le nom de famille de l’entrepreneur qui l’a développé, M. Claude Renaud. Selon certains témoignages, le nom aurait été choisi pour sa sonorité. Le mot « rhapsodie » est associé à la musique ; il désigne généralement une pièce instrumentale de composition libre.
Rue Rhéaume (1850-1903)
Comme pour plusieurs autres noms de rues, l’odonyme Rhéaume semble être tiré des archives de la paroisse ou de la documentation historique, puisque le comité de toponymie de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot s’est composé, pendant un certain temps, d’historiens et chercheurs demeurant dans la municipalité, dont l’ancien journaliste Arthur Prévost et son frère historien, Robert Prévost. L’abbé Anselme-Napoléon Rhéaume, fils unique d’Anselme Rhéaume et d’Adeline Simard de la région de Québec fût ordonné prêtre à Québec en 1875 après avoir obtenu sa licence en théologie. Il a collaboré au Bulletin des recherches historiques de 1895 jusqu’à son décès. Il a été inhumé dans la chapelle du Séminaire de Québec.
Rue Richer (1682-1770)
Le Révérend Père René-Pierre-Daniel Richer est né à Angers en France. Il entra chez les Jésuites à Paris en 1700 et fut ordonné vers 1713. Il arrive au Québec en 1714 et il est nommé vicaire à L’Ancienne-Lorette (1715-1716) et curé (1716-1761). Il se retire à Québec en 1761 jusqu’à son décès.
Rue Rivelaine
Cette rue fait partie du secteur de la ville connu sous l’appellation « quartier des R » en lien avec l’entrepreneur Claude Renaud. Selon des témoignages de personnes ayant siégé au comité consultatif sur le choix des noms de rues, l’odonyme « rivelaine » aurait été retenu pour sa sonorité. Une rivelaine est un outil de mineur ayant la forme d’un marteau.
Rue Robert (1811-1870)
L’abbé Rémi Robert est né à Verchères. Après son ordination à Montréal, en 1836, il est nommé chapelain de la cathédrale de Montréal. Vicaire à Varennes (1837-1839), puis curé de Sainte-Mélanie (1839-1845), il desservait également la paroisse de Saint-Ambroise-de-Kildare. Après un bref séjour à la cure de Saint-Polycarpe (1845-1846), il exerça son ministère à Saint-Jacques-le-Mineur (1846-1848) et termina ses jours comme curé de l’Acadie (1848-1870).
Rue Robillard (1710-1791)
Plusieurs familles de Robillard ont fréquenté ou sont demeurées dans l’île Perrot depuis le début du XVIIIe siècle. Le premier est Nicolas Robillard, aîné d’une famille de 20 enfants de Sainte-Anne-de-Bellevue. En 1732, il épouse Marie-Anne Lalonde, fille du pionnier Jean-Baptiste Lalonde (réf. croissant Lalonde). Ce couple a donné naissance à 14 enfants, dont sept ont survécu. De 1733 à 1739, Nicolas Robillard possédait une concession sur la rive nord de l’île Perrot dans les limites de la ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot. En 1754, on trouve au sud de l’île, son frère Pierre, fermier, et en 1786, Paul, un neveu qui exerce le métier de forgeron.
Rue Roger-Maillet (1896-1960)
Cofondateur et copropriétaire avec son frère Roland du Petit Journal, le lieutenant-colonel Roger Maillet était l’époux de Corinne Dupuis et le père de Françoise et Andrée Maillet. Le Petit Journal fut l’hebdomadaire de langue française le plus vendu en Amérique du Nord avec un tirage d’un million d’exemplaires. En 1935, Roger Maillet achète deux lots à l’ouest du boulevard Saint-Joseph et convertit la maison de ferme qui s’y trouve en un somptueux manoir de 70 mètres de longueur qu’il surnomme L’Arche. En 1954, il achète pour 100 $ le moulin seigneurial situé à Dorion qu’il fait démonter pierre par pierre et reconstruire sur son domaine. L’Arche a été détruite par un violent incendie en avril 1965. Le moulin reconstitué a été converti en maison privée située à proximité du boulevard Saint-Joseph.
Rue Rolland
Cette rue fait partie du secteur de la ville connu sous l’appellation « quartier des R » en lien avec l’entrepreneur Claude Renaud. L’odonyme a été approuvé par la Commission de toponymie du Québec le 26 mai 2017 et son appellation aurait été choisie en lien avec une famille qui y résidait.
Rue Rollinet
L’abbé Augustin-Joseph Rollinet a été ordonné prêtre en France le 20 juin 1820. Il œuvrait dans le diocèse de Besançon avant son arrivée au Canada le 6 mars 1849. Mgr Bourget l’envoie d’abord à la paroisse Saint-Charles, puis à l’île Perrot de la fin d’avril jusqu’à la mi-mai où il remplace l’abbé Huot durant son absence. Le registre de Sainte-Jeanne-de-Chantal indique qu’il officie à trois baptêmes et à deux funérailles. L’abbé Rollinet semble mécontent de son sort, car il adresse le 6 mai une lettre à Mgr Bourget qui lui répond le 18 qu’il « est disposé à lui donner un poste qui lui conviendra, et où il pourra faire tout le bien que fait partout un bon prêtre. « De grâce, ne vous chagrinez donc pas pour rien, et offrez à Dieu les peines inséparables de cette pauvre vie […] dans cette nouvelle patrie que vous avez adoptée » ». Mgr Bourget l’envoie ensuite à l’île Bizard. Selon le Répertoire général du clergé canadien de l’abbé Cyprien Tanguay, l’abbé Rollinet est retourné en France au mois de juin de la même année.
Rue des Roseaux
Cette rue fait partie du secteur de la ville connu sous l’appellation « quartier des R » en relation avec le nom de famille du principal entrepreneur qui l’a développé, M. Claude Renaud (1922-2014). À l’époque, plusieurs noms étaient choisis pour leur sonorité ou leur lien avec la nature. Les « roseaux » sont des plantes des sols humides d’assez grande taille, à tige creuse et rigide, plus ou moins ligneuse. Ce terme peut désigner des poacées ou graminées appartenant aux genres arundo ou phragmites.
Rue Rouleau (1847-1905)
L’abbé Siméon Rouleau est né à Sainte-Marthe, comté de Vaudreuil. Il fit ses études à Sainte-Thérèse-de-Blainville et fut ordonné prêtre par Mgr Bourget en 1871. Il enseigne de 1871 à 1881 au petit séminaire de Sainte-Thérèse de Blainville où il devient préfet des études et collaborateur aux Annales thérésiennes. Nommé vicaire dans la paroisse Sainte-Brigide de Montréal (1881-1882), il est muté à Beauharnois (1882-1883). Puis il exerce son ministère en tant que curé dans la paroisse Saint-Charles de Montréal (1883-1887). Il retourne enseigner au petit séminaire de Sainte-Thérèse-de-Blainville (1887-1903) où il collabore à nouveau aux Annales thérésiennes (1891-1903). Il décède du diabète après un séjour (1903-1905) à l’hospice Drapeau.
Croissant et rue du Roussillon
Ce croissant fait partie du secteur de la ville connu sous l’appellation « quartier des R » en relation avec l’entrepreneur Claude Renaud. Le nom aurait été soumis par un membre du comité de toponymie de la Ville, selon un témoignage. Le Roussillon est une région du sud-ouest de la France. C’est aussi le nom d’une municipalité régionale de comté en Montérégie. Le Roussillon pourrait également évoquer le régiment Royal-Roussillon dont les quartiers, au cours de l’hiver 1758-1759, se trouvaient dans la région de Montréal.
Rue des Ruisseaux
Cette rue fait partie du secteur connu sous l’appellation « quartier des R ». Elle est le prolongement à Notre-Dame-de-l’Île-Perrot d’une rue déjà existante dans la ville de L’Île-Perrot.
Boulevard Saint-Joseph
D’abord ouverte en 1790 comme un chemin de ligne ou de traverse pour voyager plus rapidement entre le village et la traverse de Sainte-Anne-de-Bellevue, cette route a été homologuée l’année suivante par le grand voyer René Amable de Boucherville à la demande du seigneur Thomas Dennis, du curé Joseph Cazeneuve, de Valentin Moreau, propriétaire du fief Alexis, et d’Antoine Leduc, capitaine de milice. Dans sa partie nord (entre le boulevard Don-Quichotte et le boulevard Perrot), le chemin suivait la ligne séparant la terre de Louis Daoust à l’ouest de celle d’Étienne Léger-Parisien à l’est. Ensuite, il traversait perpendiculairement sept terres situées sur la côte Saint-Joseph — d’où le boulevard tire son nom — pour ensuite longer vers le sud les terres de Pierre Lafleur, au sud-ouest, et de Pierre Grenier, au nord-est, entre l’actuel boulevard Don-Quichotte et le boulevard Perrot. Ce n’est qu’en 1855 que les propriétaires des lots seront dédommagés pour l’emprise du chemin sur leurs terres.
Croissant Saint-Louis
Comme son nom l’indique, ce croissant emprunte le nom du lac Saint-Louis à proximité. Le lac Saint-Louis a été nommé en 1611 par Champlain en mémoire d’un dénommé « Louys » accompagnant le sieur des Monts et qui s’est noyé dans les rapides de Lachine.
Promenade Saint-Louis
Au départ, cette rue devait s’appeler « Chemin Saint-Louis ». Le 2 juin 1995, la Commission de toponymie du Québec recommandait l’odonyme « Promenade Saint-Louis ». Elle longe la partie nord du secteur de Pointe-du-Moulin donnant sur le lac Saint-Louis d’où elle tire son nom.
Rue Sherringham
Le boisé de la pointe Madore, situé sur la rive nord de l’île Perrot, était identifié sur d’anciennes cartes et connu, au début du XXe siècle, comme le Sherringham Park. Endroit paisible, près de la rive du lac Saint-Louis, les employés du magasin général D’Aoust de Sainte-Anne-de-Bellevue y faisaient leur pique-nique annuel. Ce lieu, aisément accessible par bateau, attirait beaucoup les plaisanciers, dont plusieurs Américains qui venaient y faire leurs provisions d’alcool durant la période de prohibition aux États-Unis. La rue Sherringham, située à cet endroit, rappelle ce toponyme tombé dans l’oubli.
Rue Simone-De Beauvoir (1908-1986)
Simone de Beauvoir, née Simone-Lucie-Ernestine-Marie Bertrand de Beauvoir à Paris, est une philosophe, romancière, épistolière, mémorialiste et essayiste. Elle a laissé en héritage plusieurs œuvres dont sept romans, sept essais, une pièce de théâtre, six récits autobiographiques et d’autres publications, alors que son héritière traduisait, annotait et publiait à titre posthume sept autres ouvrages. Simone de Beauvoir est considérée comme une importante théoricienne du féminisme ; elle affirmait : « On ne naît pas femme, on le devient ». La publication de son ouvrage « Le deuxième sexe » a contribué à la faire connaître en 1949, notamment quand le Vatican a mis cette œuvre littéraire à l’index. Elle était viscéralement attachée à l’écrivain et philosophe Jean-Paul Sartre qu’elle refusa toutefois d’épouser. Elle est inhumée au cimetière du Montparnasse à Paris à côté de ce dernier.
Rue Stocker (1881-1959)
Ludger (Lewis ou Louis) Stocker a été maire de la Corporation municipale de la paroisse Sainte-Jeanne de l’île Perrot entre 1923 et 1931. IL a participé à l’inauguration du pont Galipeault en 1925. Son arrière-grand-père, Jean (John) Stocker, était un immigrant d’origine suisse qui a fait partie du régiment de Meuron en 1813 et dont il fut licencié en 1816. Son fils Jean Stocker (grand-père de Ludger) a épousé Zoé Latour en 1844 à l’île Perrot où la famille s’est installée. Les Stocker ont d’abord été connus dans l’île comme voyageurs, navigateurs et journaliers. À la fin du XIXe siècle, ils étaient propriétaires de plusieurs lots et lopins au nord-ouest de l’île Perrot.
Croissant de la Sucrerie
Entre 1940 et la fin des années 1980, on trouvait sur le site de cette rue une érablière, propriété de la famille Lalonde. Durant les mois de mars et d’avril, la famille y exploitait une cabane à sucre où elle offrait en plus des produits de l’érable, des lunchs, des grignotines et des rafraichissements. En plus de servir de relais aux membres du club de motoneige de la région, elle accueillait au printemps, pour une sortie éducative les élèves du primaire qui se familiarisaient avec la fabrication du sirop d’érable et de ses dérivés tout en goûtant à la tire faite sur place. N’ayant pas de relève, la famille a dû se résigner à vendre le lot à des promoteurs immobiliers.
Rue Sylvio-Leduc (1886-1946)
Descendant de Pierre Leduc, une des familles souches de l’île Perrot, Sylvio Leduc fut d’abord forgeron et maréchal-ferrant comme son père Joseph. En 1933, il réalisa son rêve de devenir cultivateur en faisant l’acquisition d’une terre. Avant l’an 2005, elle portait le numéro cadastral 255. Cette terre était située aux limites de la Petite Côte sur laquelle il y avait une maison appelée « La Valline », une imposante grange, un poulailler, divers bâtiments de ferme, une boutique de forge et une cabane à sucre appelée « La Charmeuse ». Il y cultivait foin, avoine et produits maraîchers. La mise en conserve et la vente de ses produits ont contribué à l’effort de guerre durant la Seconde Guerre mondiale. On retrouve la rue portant son nom sur cette terre.
Rue Thomas-Dennis
Thomas Dennis père et Thomas Dennis fils ont été seigneurs de l’île Perrot, le premier de 1785 à 1792 et le second de 1792 à 1796. On connaît peu de chose sur les origines de Thomas Dennis père avant son mariage à 51 ans avec Marie-Anne-Jeanne Jourdain-Labrosse en septembre 1769 à Montréal. Veuf de Catherine Clark, il serait arrivé peu après la conquête. Il s’établit aux Cèdres où il exerce une fructueuse carrière de marchand. En 1785, il achète la seigneurie de l’île Perrot vendue par encan public à la suite de la saisie des biens du seigneur Jean-Baptiste Leduc. Dennis père s’applique à remettre en bon état le domaine seigneurial. Il fait réparer le manoir et le moulin à vent, puis construire une maison pour le meunier. Il institue une première numérotation des lots dont on a perdu la trace. Thomas, son fils aîné âgé de 21 ans, hérite de la seigneurie en 1792, mais décède quatre ans plus tard dans un accident. La succession des seigneurs Dennis sera définitivement réglée en 1817 par la division en deux parties de la seigneurie entre leurs héritiers indirects.
Rue Trenet (1913-2001)
Louis-Charles-Augustin-Claude Trenet est né à Narbonne dans le sud de la France. En 1915, il rejoint sa mère à Berlin lorsque son père est démobilisé pour la guerre. À 7 ans, sa mère quitte le foyer familial et il rejoint alors son père à Paris. L’école qu’il fréquente lui donne la chance de côtoyer le peintre Fernand Léger, les musiciens Kurt Weill et George Gershwin. Il abandonne vite l’école des arts décoratifs. Son goût pour la peinture, néanmoins, ne se démentira jamais. Il écrit des romans et un de ses poèmes se voit publié. Il commence sa carrière de chanteur-compositeur en duo dans un club de jazz. Les débuts sont difficiles. Lors de son service militaire, il écrit Je chante et Y’a d’la joie. Tandis qu’il entreprend une carrière en solo, le « fou chantant » a le plaisir d’entendre ses chansons interprétées par des vedettes consacrées, dont Maurice Chevalier. Au cours de sa vie, il a joué dans dix films et interprété quelque 900 chansons enregistrées sur au moins 16 albums et dont on a tiré 14 compilations.
Boulevard Virginie-Roy
Mademoiselle Virginie Roy est la première institutrice avec laquelle les commissaires d’école de la paroisse signent un contrat d’engagement pour enseigner à l’école numéro 2 du 1er octobre 1858 au 1er août 1859 pour une période de 208 jours. Son salaire était de 25 louis versés aux trois mois et incluait un logis convenable et propre pour faire la classe qu’elle devait chauffer et entretenir à ses frais. L’école no 2 était située dans la Grande Anse de l’île Perrot, juste à l’entrée du secteur Pointe-du-Moulin. Elle a été convertie en maison d’habitation. L’école numéro 1 était située au village, non loin de l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal. Il y eut trois autres petites écoles dans l’île au XIXe siècle : sur la Petite côte à l’Île-Perrot, dans l’anse au Sable ainsi qu’à Pincourt.
Rue de la Valline
Dans l’odonyme « rue de la Valline », le mot « valline », que l’on ne trouve pas dans les ouvrages consacrés à langue française ou au français québécois, serait une création locale identifiant l’emplacement de la maison de ferme du maréchal-ferrant de l’île Perrot, Sylvio Leduc. Il peut s’agir d’une forme diminutive du mot vallée, pour signifier « petite vallée » en correspondance aux lieux, ou encore d’un emprunt au mot italien « vallone » pour lequel la forme suffixale « ine » remplace la terminaison « one », constituant ainsi une marque suffixale diminutive que l’on retrouve aussi dans les substantifs « amandine, bottine, chaumine et marine ». Nous référons le lecteur au toponyme relatif à Sylvio Leduc (1886-1946).
Chemin du Vieux-Moulin
Ce chemin longe le bord de l’eau à la pointe sud-est de l’île Perrot. Il a été fréquenté par les habitants de l’île Perrot depuis la construction du manoir seigneurial en 1705 et du moulin en 1708. Au début, il était entretenu par les premiers censitaires, notamment Louis Larocque, Pierre Hunault dit Deschamps, ses frères Antoine et Claude et leur oncle Toussaint, puis Guillaume Lalonde ainsi que Noël Lefebvre comme le stipulaient les contrats notariés de l’époque. Ce chemin permettait aux habitants de se rendre au moulin à vent pour faire moudre le grain, au domaine seigneurial pour payer leurs cens et rentes le 11 novembre chaque année et, à compter de 1740, à la petite chapelle construite à la lisière du domaine seigneurial de la seigneuresse Françoise Cuillerier. Jusqu’aux années 1990, il offrait un deuxième accès au parc historique de la Pointe-du-Moulin.
Rue des Villas
La rue des Villas est l’entrée principale d’un projet domiciliaire portant ce nom. La diversité architecturale des maisons de ce nouveau secteur comparativement aux autres projets environnants explique le choix de cet odonyme.
Rue William-Rozon (1914-1991)
Mécanicien de son état, William Rozon habitait, depuis le début des années 1950, sur la 2e Avenue (qui deviendra rue William-Rozon) dans le quartier « petit Lachine » qui est devenu « Village-sur-le-Lac ». Il a été élu conseiller municipal en juillet 1963.
Croissant Yves-Thériault (1915-1983)
Natif de Québec, Yves Thériault est un écrivain qui s’est distingué par son originalité, sa diversité et l’importance de son œuvre. Fils de menuisier, il passe une grande partie de son enfance et de son adolescence à Montréal ; il quitte l’école à 15 ans. Il pratique différents métiers ou professions dont celui d’animateur de radio entre 1935 et 1940 à Montréal, New Carlisle, Québec, Trois-Rivières, Hull et Rimouski, avant de décider de gagner sa vie en écrivant pour l’ONF, Radio-Canada et divers journaux et revues. Il est l’un des premiers Québécois à vivre de sa plume. Son roman Agaguk, publié en 1958 et traduit en une dizaine de langues, le rend célèbre. Il se forge un style s’inspirant de l’oral et de l’écrit, intégrant archaïsmes et régionalismes, souvent direct et fruste, mais chargé en même temps de poésie. Il a laissé au-delà de 45 œuvres littéraires.
Rue Yvette-Brind’Amour (1918-1992)
Yvette Brind’Amour, comédienne et directrice de théâtre, est danseuse de formation. Elle se rend à Paris après la Seconde Guerre mondiale pour y suivre des cours de théâtre. En 1948, au moment où le milieu théâtral québécois commence à s’organiser professionnellement, elle fonde, avec son amie Mercédès Palomino, le théâtre du Rideau Vert qu’elle dirigera jusqu’à sa mort. Pouvant être d’une très grande justesse dans l’interprétation d’un rôle, elle affecte souvent une certaine distance, empreinte de pudeur et de retenue. Elle joua dans trois séries télévisées, trois téléfilms et trois productions cinématographiques. Elle a habité à Vaudreuil-Dorion, à proximité du parc Valois, durant plusieurs années.